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Version du 27 février 2011 à 08:41

Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste

(ar) الجماهيرية العربية الليبية الشعبية الإشتراكية العظمى

Drapeau
Drapeau de la Libye
Blason
Drapeau de la Libye
Devise Aucune
Hymne Allahu Akbar
Description de l'image Libya (orthographic projection).svg.
Administration
Forme de l'État République arabe Jamahiriya
Guide suprême de la révolution
- Chef de l'État
Chef du gouvernement provisoire
Mouammar al-Kadhafi
Mohamed Abou el-Kassim Zouaï
Langues officielles Arabe
Capitale Tripoli

32° 54′ 00″ N, 13° 11′ 09″ E

Géographie
Plus grande ville Tripoli
Superficie totale 1 759 540 km2
(classé 17e)
Superficie en eau Négligeable
Fuseau horaire UTC +2
Histoire
Indépendance de la France et du Royaume-uni
Date
Démographie
Gentilé Libyens,
Libyennes
Population totale (2008) 6 173 579 hab.
(classé 104e)
Densité 3,13 hab./km2
Économie
Monnaie Dinar libyen (LYD)
Développement
IDH (2007) 0,847 (élevé ; 55)
Divers
Domaine Internet .ly
Indicatif téléphonique +218

La Libye, officiellement la Jamahiriya arabe libyenne, en forme longue la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire socialiste, la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste ou la Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste, en arabe Lībiyā, ليبيا et Al-Jamāhīriyyah al-ʿArabiyyah al-Lībiyyah aš-Šaʿbiyyah al-Ištirākiyyah al-ʿUẓmā, الجماهيرية العربية الليبية الشعبية الإشتراكية العظمى, est un pays d'Afrique du Nord. Elle est notamment membre de la Ligue arabe et de l'Union du Maghreb arabe. Elle est bordée au nord par la mer Méditerranée, à l'ouest par l'Algérie (982 km) et la Tunisie (459 km), au sud par le Niger (354 km) et le Tchad (1 055 km) et à l'est par le Soudan (383 km) et l'Égypte (1 115 km). Elle tire son nom d'une tribu berbère qui était nommée Libou, qui a donné le mot grec Libyè.

La Libye est aujourd'hui peuplée d'environ 6 200 000 habitants, en majorité arabes et berbères.

Dénomination

Le nom officiel du pays est Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste (en الجماهيريةالعربية الليبية الشعبية الإشتراكية العظمى, al-jamahiriya al-arabiya al-libya al-shaabiya al-ichtirakiya al-odhma). Dans la Grèce antique, le terme « Libye » est utilisé pour désigner toute l'Afrique du Nord jusqu'à l'ouest de l'Égypte. Les trois parties traditionnelles du pays sont la Tripolitaine, le Fezzan et la Cyrénaïque.

Histoire

Ère antique

Dès le IIe millénaire av. J.-C., les Libous installés en Cyrénaïque forment un peuple redouté des Égyptiens. Vers 1000 av. J.-C les premiers comptoirs phéniciens sont fondés sur la côte libyenne.

En 631 av. J.-C. des navigateurs grecs s'installent sur la côte libyenne. Cyrène s'impose vite comme la plus grande cité grecque d'Afrique. Les colons bâtissent leur fortune sur le commerce du silphion ou silphium, une plante recherchée pour ses vertus culinaires et médicinales. Signe de l'importance de la ville, le monumental temple de Zeus, édifié au Ve siècle av. J.-C., est comparable à celui d'Olympie. Le royaume de Cyrène deviendra république en 458 av. J.-C. et passera ensuite sous la tutelle des Ptolémées d'Égypte. Au Ve siècle av. J.-C. la côte méditerranéenne est dominée par les Carthaginois. En 321 av. J.-C. Ptolémée Ier annexe les territoires bordant la Méditerranée, qui seront cédés aux Romains en 96 av. J.-C.

Durant le Ier siècle av. J.-C., les trois régions qui forment l'actuelle Libye (Tripolitaine, Cyrénaïque et Fezzan) passent sous la domination de l'empire romain. La Libye, alors riche et fertile, devint l'un des greniers à grain de l'Empire romain. Le pays entame son déclin après que les régions côtières aient été envahies par les Vandales en 455 apr. J.-C. Elles sont reconquises par les Byzantins à partir de 533.

La conquête arabo-musulmane

En 641, les Arabes, conduits par Amr ibn al-As, conquièrent la Cyrénaïque (reliée à l'Égypte) puis la Tripolitaine (unie à la Tunisie), progressivement islamisées. Ils ne parviennent jusqu’au Fezzan qu’en 647.

À partir de 644 la Tripolitaine n'a pas d'histoire propre, soumise aux Aghlabides de 801 à 909, elle passe ensuite aux Fatimides. En 1050 elle est envahie par les Hilaliens et définitivement ruinée, elle est ensuite soumise aux Almohades, puis aux Hafsides. En 1510 les Espagnols occupent Tripoli. En 1551 le sultan ottoman Soliman le Magnifique prend Tripoli et annexe la Libye à l'Empire ottoman.

De 1711 à 1835 une dynastie d'origine turco-albanaise, les Qaramanlis, règne sur la Tripolitaine en tant que pashas.

Dès lors Tripoli, comme Tunis, Alger, Salé, devient un repaire de pirates. Comme ces villes, elle est à plusieurs reprises bombardée par les flottes européennes. Pour punir les aventuriers libyens, des vaisseaux de guerre américains, au commencement du XIXe siècle, franchissent l'Atlantique et occupent Derna.

La Libye ottomane

Carte de la Libye et du Maghreb en 1843

En 1835, Tripoli est gouvernée par la famille des Caramanlis, qui s'appuient sur la tribu arabe des Ouled-Sliman. Leurs exactions décident les gens de l'oasis à demander au sultan de Constantinople de transformer la suzeraineté nominale qu'il avait sur le pays en souveraineté effective. Des troupes ottomanes occupent sans difficultés tous les ports. La Libye forme alors deux vilayets turcs.

L'Empire, à la suite de la perte de l'Algérie, occupée par la France à partir de 1830, entend protéger ses provinces occidentales de l'appétit européen. En 1843 cheikh Muhammad al-Sanussi, fondateur de la confrérie al-Sanussiya arrive à El-Beïda. La Tripolitaine et la Cyrénaïque, contrairement aux autres provinces ottomanes d'Afrique du Nord, demeurent provinces ottomanes jusqu'en 1911, date de la Guerre italo-turque.

La colonisation italienne de 1911 à 1943

En 1911, l'Italie déclare la guerre à l'Empire ottoman. Son principal but est de conquérir la Libye, dans l'idée de bâtir un empire colonial. Les troupes italiennes débarquent ainsi à Tripoli le 5 octobre. Elles se heurtent à une vive résistance turque, notamment menée par Mustafa Kemal. Néanmoins, le 18 octobre 1912, le traité de Lausanne (aussi dit traité d'Ouchy) accorde la Cyrénaïque et la Tripolitaine aux Italiens.

La colonisation et la résistance

En 1920, le futur roi de Libye Sidi Muhammad Idris al-Mahdi al-Sanussi est reconnu émir de Cyrénaïque par l'Italie ; il s'enfuit en Égypte trois ans plus tard. Jusqu'en 1931, une résistance armée incarnée par Omar al-Mokhtar continue de s'opposer à l'occupation italienne. Sa pendaison le 16 septembre 1931 marque la fin du mouvement.

Le 24 janvier 1932, Benito Mussolini annonce l'occupation militaire de toute la Libye. Deux ans plus tard, la Cyrénaïque et de la Tripolitaine sont unies administrativement en une seule province, nommée Lybie, en référence à l'antiquité romaine. Italo Balbo en est nommé gouverneur général. Une route est mise en place à travers le désert de Syrte afin de relier la colonie d'ouest en est ; elle est achevée en 1937. Une importante population italienne s'installe, en particulier à Benghazi et à Tripoli. Dans le même temps, Mussolini cherche à gagner les tribus arabes. Un système de citoyenneté limité est ainsi mis en place.

Le 13 septembre 1940, dans le cadre de la Seconde Guerre mondiale, les troupes italiennes stationnées en Libye attaquent l’Égypte britannique. Elles sont repoussées et reculent jusqu’en Tripolitaine, avant d’être secourues le 14 février 1941 par un corps expéditionnaire de l'armée allemande, l'Afrika Korps, dirigé par le général Erwin Rommel. Les armées de l’Axe regagnent du terrain jusqu’à menacer de conquérir l’Égypte ; une contre-offensive menée par le général Bernard Montgomery les oblige toutefois à battre à nouveau en retraite. En février 1943, toute la Libye est occupée par les troupes alliées, britanniques et Forces françaises libres.

À l'issue de la guerre, la France et la Grande-Bretagne se partagent l'occupation du pays : Tripolitaine et Cyrénaïque sous contrôle britannique, Fezzan sous contrôle français. Le 21 novembre 1949 l’ONU se prononce en faveur d’un État indépendant incluant les trois provinces libyennes. Un an plus tard, l'émir Muhammad Idris al-Sanussi est désigné comme roi. Le 25 novembre, la première Assemblée nationale libyenne se réunit et le 7 octobre 1951 une constitution est promulguée.

L'accession à l'indépendance et la découverte du pétrole

Le roi Idris Ier, premier dirigeant de la Libye indépendante.

Le 24 décembre 1951, la Libye est le premier État du Maghreb à obtenir son indépendance. Sidi Muhammad Idris al-Mahdi al-Sanussi, chef de la confrérie religieuse des Sanussi depuis 1916 et reconnu comme émir de Cyrénaïque par le Royaume-Uni en 1946, est proclamé roi de Libye le sous le nom d'Idris Ier. Le 28 mars 1953, la Libye intègre la Ligue arabe. Le 10 août 1955, la France évacue le Fezzan après un accord conclu avec la Libye. La Libye rejoint les Nations unies le 14 décembre 1955. En 1959, la compagnie Esso découvre des gisements pétroliers à Zilten. En 1968, la Libye livre 126 millions de tonnes de pétrole et devient le premier producteur d'Afrique.

Le régime de Kadhafi

Indépendante en 1951, la Libye passe en 1969 sous le contrôle de Mouammar Kadhafi, un capitaine de l'armée de 27 ans qui s'auto-proclame rapidement colonel. Il entend développer une politique axée sur le panarabisme et le socialisme d'État. Son régime est petit à petit mis sur la sellette par la communauté internationale à cause de sa participation à plusieurs attentats et son soutien à certains mouvements de rébellion et de résistance de par le monde durant les années 1980.

La prise de pouvoir de Kadhafi

Au soir du 31 août 1969, le roi Idris, sur le point de céder le pouvoir à son neveu, est déposé lors d’un coup d’État non violent mené par un groupe d'officiers libres, organisé sur le modèle égyptien. Un Conseil de commandement de la révolution de douze membres est mis en place[1], dirigé par un jeune officier de 27 ans, le capitaine Mouammar Kadhafi[2], qui entend changer radicalement la politique de son pays. Le 1er septembre, ce dernier annonce à la radio qu'il « prend acte des demandes incessantes du peuple (...) de mettre un terme au régime réactionnaire, arriéré et décadent ». C'est l'acte de naissance de la révolution du 1er septembre, dite du « fatih » (terme tiré du Coran et signifiant : « qui ouvre » mais aussi « qui conquiert »)[1]. Le nouveau régime introduit un socialisme d'État, nationalisant les principales branches industrielles (dont pétrolières). Des mesures sociales sont édictées : augmentation du salaire minimum, blocage des loyers, notamment. Une nouvelle constitution est rédigée, et un parti unique, l'Union socialiste arabe (calqué sur le modèle égyptien) est mis en place[3]. L’année suivante, le régime ne renouvelle pas les accords militaires signés sous l'ancien régime, fait fermer les bases militaires britanniques et américaines et nationalise les sociétés détenues par des Italiens.

Échec du projet d'union avec l'Égypte et soutien aux mouvements de rébellion

Kadhafi prône la fusion avec d’autres pays arabes : en avril 1971 le pacte de Benghazi prévoit la création d'une Union des Républiques arabes fusion de l'Égypte, la Libye et la Syrie et dirigée par Anouar el Sadate. Mais les relations avec l'Egypte se détériorent après la guerre du Yom Kippour de 1973. Kadhafi, fervent partisan de la cause palestinienne est profondément hostile aux États-Unis et à l’Occident : il participe à l’embargo pétrolier et soutient activement le terrorisme et de nombreuses rébellions dans le monde. L'Égypte de son côté a rompu ses liens avec Moscou et s'est rapprochée des États-Unis tout en pratiquant une politique de conciliation vis à vis d'Israël. Les tensions entre les deux pays montent et finissent par déboucher sur un bref conflit en juillet 1977. En mars 1977, Kadhafi a déclaré la « révolution du peuple » : il change le nom du pays de République arabe libyenne en Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste et met en place des « comités révolutionnaires ».

Conflit avec le Tchad, les États-Unis et la France

Mouammar al-Khadafi, « Guide de la révolution libyenne »
Zentani Muhammad az-Zentani, ancien secrétaire général du Congrès général du peuple libyen (1992-2008)
  • 1973 : annexion de facto de la bande d’Aozou au Tchad[4].
  • 1974 : les cartes libyennes situent la frontière entre la Libye et le Tchad 150 km plus au sud de celle reconnue internationalement, soit très largement à l’intérieur du territoire tchadien, elles empiètent également sur le territoire de l'Algérie et du Niger.
  • 1980 (14 décembre) : la Libye commence l'invasion du nord du Tchad.
  • 1981 (3 novembre) : attaque de Ndjamena, capitale du Tchad, par l'armée libyenne.
  • 1982 (6 mars) : les États-Unis décrètent un embargo commercial contre la Libye et, de ce fait, Ronald Reagan décide le boycott du pétrole libyen.
  • 1984 (8 mai) : attentat manqué à Tripoli contre le colonel Kadhafi.
  • Février 1986 : la France reprend le contrôle du nord du Tchad avec l'Opération Épervier
  • 1986 (24 mars) : combat aérien américano-libyen dans le golfe de Syrte.
  • 1986 (5 avril) : attentat à Berlin dans la discothèque La Belle (trois morts dont deux soldats américains).
  • 1986 (15 avril) : bombardements américains sur Tripoli et Benghazi (opération El Dorado Canyon). La fille adoptive du Colonel Kadhafi est tuée.
  • 1987 (septembre) : signature d'un cessez-le-feu avec le Tchad qui reprend le contrôle de la bande d’Aozou.
  • 1988 (21 décembre) : attentat de Lockerbie (270 morts) contre un Boeing 747 de la Pan Am, mis en oeuvre par des agents libyens.
  • 1989 (19 septembre) : attentat sur le DC10 vol 772 UTA au-dessus du Niger, avec 170 personnes à bord. La Libye est suspectée[5].
  • 1992 (15 avril) : vote par le conseil de sécurité de l'ONU d’un embargo international (militaire et aérien) contre la Libye suite aux présomptions de participation des services libyens dans les attentats du Boeing de la Pan Am au-dessus de la ville écossaise de Lockerbie en 1988 et du DC-10 d'UTA au-dessus Niger en 1989.
  • 1993 (octobre) : l'ONU renforce ses sanctions et décide un durcissement de l’embargo : gel des avoirs financiers et embargo sur les biens d’équipement pétroliers.
  • 1994 (3 février) : fin du différend avec le Tchad sur la bande d'Aozou, territoire restitué au Tchad.
  • 1998 (29 octobre) : prolongation des sanctions.
  • 1999 (5 avril) : remise des deux suspects libyens de l’attentat de Lockerbie à la justice écossaise pour être jugés aux Pays-Bas devant la cour internationale de justice de La Haye. Suspension de l’application des sanctions décrétées par l'ONU en 1992.
  • 2002 (17 mars) : un des suspects de l’attentat de Lockerbie est condamné à la prison à perpétuité, l’autre est acquitté.
  • 2003 (10 septembre) : un accord intermédiaire est trouvé avec les proches des victimes du vol 772 UTA, la France ne s'oppose plus à la levée des sanctions de l'ONU, sanctions qui seront levées le 13 septembre 2003. Les États-Unis mettent fin à l'embargo commercial.
  • 2004 (9 janvier) : un accord définitif est trouvé avec les proches des victimes du vol 772 UTA, qui donnera lieu à la création d'une fondation chargée d'indemniser les 1 500 ayants droit, de 18 nationalités.
  • 2004 (11 octobre) : l’Union européenne décide la levée de l’embargo militaire européen à l’encontre de la Libye.

Politiques intérieure et extérieure

Depuis 2001, vraisemblablement dans le but de pérenniser le régime du colonel Kadhafi, la Libye entreprend de se racheter vis-à-vis des puissances occidentales. Elle a reconnu sa responsabilité dans l'attentat de Lockerbie et du vol 772 UTA. Elle a signé un protocole de dédommagement des familles des victimes. De plus, elle a déclaré son intention de combattre le terrorisme international et musulman radical et s'érige maintenant en rempart contre l'immigration illégale en provenance de l'Afrique noire à destination de l'Europe. Enfin, elle a démantelé en 2003 son programme nucléaire et a affirmé son intention de se conformer aux traités internationaux en la matière.

  • 2002 (octobre) : la Libye menace de se retirer de la Ligue arabe.
  • 2003 : la Libye renonce officiellement à ses programmes d'armes de destruction massive.
  • 2005 : la Libye lance un appel d'offre international pour l'attribution de droits de prospection du sous-sol.
  • 2006 : un "accord secret" est signé avec le Royaume-uni pour faciliter la négociation d'accords sur le commerce lucratif de plusieurs centaines de millions de livres avec la Libye[réf. nécessaire]
  • 2007 (24 juillet) : libération des infirmières bulgares : après huit ans d’emprisonnement en Libye, les infirmières bulgares sont libérées, notamment grâce à l’intervention de la France.

Crise diplomatique entre la Suisse et la Libye

  • 2008 : deux citoyens Suisses sont arrêtés en représailles de l'arrestation d'Hannibal Kadhafi, qui ne disposait d'aucune immunité diplomatique, par la police genevoise pour maltraitance envers ses domestiques[6]. Le gouvernement suisse les considère comme victimes d'un kidnapping[7].
  • 2010 : dans la continuation de la crise diplomatique entre la Suisse et la Libye (2008-2010), la Libye menace de prendre d'assaut l'ambassade suisse dans la nuit du 21 au 22 février. Au matin, elle encercle l'ambassade[8]. Le 22 janvier, Rachid Hamdani, un des deux otages suisses, est libéré après 584 jours de détention en Libye.
  • 2010 (25 février) : Kadhafi appelle au djihad contre la Suisse[9]. L'Union européenne et l'ONU protestent, le gouvernement suisse reste muet.
  • 2010 (10 juin) : le dernier otage suisse, Max Göldi, est libéré. Il rentre en Suisse trois jours plus tard.

Tentatives d'unions arabes

Depuis son arrivée au pouvoir en 1969, le colonel Kadhafi a tenté à plusieurs reprises d'unir la Libye avec d'autres pays arabes ou africains. Voici la liste de ces unions, toutes avortées :

  • 1969 : tentative d'union avec le Soudan et l’Égypte (restée sans lendemain) ;
  • 1972 : création de l'Union des Républiques arabes regroupant l'Égypte, la Libye et la Syrie (dissoute en 1977) ;
  • 1974 : union tuniso-libyenne (restée sans lendemain) ;
  • 1980 : nouvelle tentative avec la Syrie en 1980 (restée sans lendemain) ;
  • 1981 : fusion entre la Libye et le Tchad, avec occupation répétées de territoires tchadiens (restée sans lendemain) ;
  • 1984 : union entre la Libye et le Maroc (dissoute en 1986) ;
  • 1990 : nouvelle tentative avec le Soudan (restée sans lendemain).

Les dirigeants du Soudan, de l’Egypte, de la Syrie, de la Tunisie et du Maroc n’avaient pas cédé aux avances d’union avec la Libye, ne voulant pas renoncer à une partie de leur souveraineté au profit d’une entité supranationale. De plus, l’idéologie de Kadhafi n’a jamais fait l’unanimité.

Mouvement de révolte de 2011

En 2011, à la suite des mouvements de protestation dans les pays arabes, la Libye n'est pas épargnée par les émeutes qui éclatent le 13 février à Benghazi, deuxième ville du pays, réputée pour être le berceau de l'opposition au régime.
La répression est sanglante mais n'empêche pas le mouvement de s'étendre malgré tout, et gagne Tripoli le 20 février. Selon Human Rights Watch, 173 manifestants ont été tués en quatre jours d'affrontements[10]. Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a qualifié ces violences d'effroyables[11].
Cependant, des appuis du régime se lézardent : le représentant libyen à la Ligue arabe a indiqué qu'il démissionnait de son poste pour rejoindre « la révolution »[12], tout comme son homologue à l'ONU, des défections au sein de l'armée se multiplient, tandis que des chefs tribaux exigent le départ de Kadhafi et menacent même de couper les approvisionnements pétroliers.
Au 21 février, Benghazi et plusieurs autres villes sont entre les mains des insurgés, alors que Tripoli est en proie à des affrontements meurtriers[13] mais reste néanmoins sous le contrôle des forces gouvernementale. Cependant, la rébellion gagne du terrain et en quelques jours, selon les opposants, la grande majorité du pays (dont la moitié est), échappe au pouvoir central[14]. Dès le 25 février, Tripoli est de nouveau gagnée par les combats, les opposants prennent même le contrôle de plusieurs quartiers de la capitale[15].

Le 26 février 2011, Moustafa Mohamed Aboud Adjleïl, ancien ministre libyen de la Justice, annonce la formation d'un gouvernement provisoire dissident du gouvernement en place[16],[17].

Politique

  • Chef du gouvernement: Baghdadi Mahmudi (secrétaire du Comité général du peuple).

Porté au pouvoir par un coup d'État en 1969, Mouammar al-Kadhafi instaura une République arabe et socialiste sur le modèle de l'Égypte dirigée par Gamal Abdel Nasser, gouvernée par un conseil révolutionnaire. En 1973, furent formés des comités populaires conçus comme lieux de l'exercice d'une démocratie directe. En 1977, une nouvelle constitution instituait la Jamahiriya (État des masses) dans laquelle le pouvoir exécutif est partagé entre le Guide de la révolution, seize représentants du Congrès général du peuple, qui est l'organe législatif, et son bureau politique.

Subdivisions

Le dernier découpage administratif de la Libye (2007) délimite 22 districts, appelés en arabe shabiyat (arabe : شعبية shabiyah, pluriel شعبيات shabiyat) et parfois traduits par « quartiers » ou « municipalités ». Les subdivisions du territoire libyen ont souvent été redécoupées au cours des dernières décennies. Les shabiyat succèdent ainsi aux baladiyat et aux muhafazat (gouvernorats).

Par ailleurs, à un échelon inférieur, des congrès populaires (arabe : مؤتمر شعبي أساسي mu'tamar shaʿbi asāsi) constituent une subdivision définissant un découpage de base utilisé lors de la désignation de représentants.

Géographie

Carte de la Libye

La Libye est située dans la partie septentrionale du continent africain, délimitée au nord par la Méditerranée. Bien qu'elle s'étende sur une superficie de 1 775 500 kilomètres carrés, seule une petite portion de son territoire a été épargnée par le désert.

Relief

Les 9/10es du pays s'étendent sur une des parties les plus arides du Sahara : vastes plateaux désertiques constitués d'ergs sablonneux ou de hamadas (en) rocailleuses, pays plat descendant en pente douce vers la Méditerranée.

La plaine de la Djeffara, au nord-ouest, ne dépasse pas 120 km de largeur. Relativement fertile, elle se poursuit en Tunisie.

Cependant quelques montagnes ou plateaux diversifient le relief: le djebel tripolitain (djebel Nafusah) prolongé par un désert de roches rouges (Hamada al-Hamra), le djebel Akhdar en Cyrénaïque près de la côte (872 mètres), le djebel as-Sawda en arrière du golfe de la Grande Syrte et enfin le petit massif de l'Hulayq al Kabir (1 200 mètres), dans la région d'Al Jufrah.

Le point culminant, le Bikku Bitti à 2 267 mètres d'altitude, est à la frontière avec le Tchad et fait partie du Duhun Tarsu, une extension septentrionale du massif du Tibesti située à l'angle sud-ouest de la région d'Al Kufrah[18]. Dans cette même région, au nord du Duhun Tarsu et sous le vingt-quatrième parallèle, se trouve aussi une éminence à 1 550 mètres d'altitude.

Climat

Le climat de la Libye est méditerranéen au bord de la mer et désertique ailleurs.

Les pluies sont rares et irrégulières : 300 à 500 mm sur le Djebel Akhdar où les pluies se manifestent sous une forme torrentielle (15 mm dans le Fezzan).

Les températures sont de type continental, présentant de grandes amplitudes (45 °C en été ou 15 °C en janvier). Le vent desséchant du sud, le ghibli, souffle presque toute l'année.

Les rivières sont à sec une grande partie de l'année. Seules sont utilisables les nappes phréatiques qui alimentent des milliers de puits et la Grande Rivière Artificielle, projet pharaonique en cours de réalisation, qui alimentera en eau le nord du pays[19].

Économie

Tripoli

Lorsque elle accède à l'indépendance en 1951, La Libye, à la fois isolée et dénuée de ressources naturelles, est un des pays les plus pauvres du monde. Son économie est dominée par l'agriculture essentiellement pratiquée dans les régions côtières qui emploie alors 70 % de la population active et procure environ 30 % du produit national brut (PNB) tout en étant très dépendante de facteurs climatiques. La découverte en 1958 de champs de pétrole de grande taille a transformé l'économie du pays. Le pétrole fournit en 2005 93 % des recettes du pays et 95 % de ses exportations. La part des revenus du pétrole dans le PNB est particulièrement forte puisqu'elle est le double de celle de l'Arabie Saoudite et le triple de celle de l'Iran[20]. En 2009 le produit national brut (PNB) atteint 62 milliards $ (2009) et le PNB par habitant de 12 020 $ situe la Libye parmi les 50 pays les plus prospères[21].

La production de pétrole a cru très rapidement après la découverte des champs de pétrole atteignant 3 millions de barils par jour au cours des années 1960 et faisant de la Lybie un des principaux exportateurs et un des acteurs majeurs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). En 2006 la production est ramenée à 1,8 million de barils par jour, ce qui la place deuxième producteur de pétrole brut en Afrique après le Nigeria et devant l'Algérie. La capacité de production est en partie réduite du fait de la faiblesse des investissements liée à l'embargo consécutif aux sanctions économiques décidées par le Conseil de sécurité des Nations unies en 1986 et prolongé en 1993 (voir : Résolution 748 (1992) et Résolution 883 (1993)) qui seront levées en 2003[20].

Le pétrole est la ressource quasi unique du pays, qui reste dépendant de l'étranger pour tout le reste. Cependant, en 50 ans, grâce aux revenus du pétrole, la Libye a vécu une grande transformation, s'est urbanisée et a acquis l'un des niveaux de vie les plus élevés du continent. Son indice de développement humain surpasse celui de tous les pays d'Afrique. Le pétrole contribue directement à la formation du PNB à hauteur de 35 %, le secteur des services représente 45 % du PI, la construction 7 %, l'industrie 7 % et l'agriculture 8 % (chiffres de 2005)[20].

Après la prise de pouvoir des officiers dirigés par Kadhafi en 1969, les compagnies pétrolières étrangères qui exploitaient les gisements sont nationalisées ou doivent accepter une participation majoritaire de l'État libyen. Durant les années 1970, une politique ambitieuse d'industrialisation financée par l'État est mise en place pour diversifier les revenus et réduire les importations. Au début des années 1980, profitant des revenus élevés procurés par la hausse des prix du pétrole, l'État investit massivement dans l'industrie lourde. Mais la politique économique est modifiée en profondeur à compter de 1977 par la mise en pratique des théories énoncées par Khadafi dans le deuxième tome de son Livre Vert. L'objectif des mesures qui vont être prises est de favoriser une distribution équitable des revenus et d'interdire l'accumulation des richesses privées. La propriété des biens immobiliers est limitée à l'habitation principale. Les entreprises privées, y compris les commerces, sont nationalisées. Les mesures prises entraînent le départ à l'étranger d'une partie des élites économiques. Mais l'expérience socialiste tourne court au cours des années 1980 : la chute du prix du pétrole ne permet plus à la fois d'investir dans le développement du pays et de financer les importations vitales pour la population. Le secteur est réhabilité mais l'absence d'un réseau bancaire dynamique, les sanctions économiques internationales et un système de contrôle des prix rigide ne permettent pas à l'industrie privée de se développer. En 2005 le secteur privé ne représente que 2 % du PNB[20].

En 2007, la Libye est le pays le plus développé d'Afrique si on se réfère au classement IDH (Indice de développement humain) établi par le Programme des Nations unies pour le développement, celui-ci étant de 0,840.

Démographie

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffres de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Carte de la composition ehtnique de la Libye.

La Libye a une population totale de 6,5 millions d'habitants. Cette population était de 2,06 millions en 1964 et de 3,6 millions en 1984. Du fait d'un taux de croissance de 3,3 % sur la période 1960-2003[22], l'un des plus élevés du monde, la moitié de la population a moins de 15 ans[23]. La transition démographique est toutefois amorcée avec un taux de croissance tombé à 2 % et un taux brut de fertilité ramené de 49 pour mille à 27 pour mille en 2003[22]. La majeure partie des habitants réside dans une étroite bande côtière. La densité atteint ainsi 50 habitants par km² dans les régions de la Tripolitaine et de Cyrénaïque mais tombe à moins de 1 personne par km² dans le reste du pays. 90 % de la population est concentrée sur 10 % de la superficie. La population urbaine qui constituait en 1970 45 % du total représente en 2003 86 % de la population, un des taux les plus élevés au monde[22].

La population est concentrée en majeure partie dans les trois plus grandes villes du pays Tripoli , Benghazi et Al Bayda. Tripoli (1,5 million d'habitants), la capitale du pays et de la région de la Tripolitaine, est une ancienne cité qui remonte à l'Antiquité (Oea). Elle rassemble une partie des administrations centrales, joue un rôle commercial majeur notamment grâce à son port et à un tissu de petites et moyennes entreprises. La capitale se trouve au centre d'un réseau assez dense de villes de petite et moyenne taille que dominent Misratah et Az-Zawiyah et qui absorbe aujourd'hui la majeure partie de la croissance démographique de la région. Benghazi (700 000 habitants), capitale régionale de la Cyrénaïque, n'était qu'une modeste bourgade de 2 000 habitants à la fin du XIXe au cœur d'une région dominée par le pastoralisme. Elle connait une certaine croissance lors de la conquête par l'Italie de la région en 1932 qui entraine la mise en culture de l'arrière-pays relativement bien arrosé. Mais elle prend principalement son essor avec la découverte en 1959 des champs de pétrole qui bordent le golfe de Syrte situés à environ 200 km de la ville. Les compagnies pétrolières y installent leurs services administratifs et les ateliers de réparation, ce qui entraine un développement rapide des secteurs secondaire et tertiaire. La Cyrénaïque compte par ailleurs quatre autres villes comptant une centaine de milliers d'habitants chacune : Tobrouk, le seul port naturel du pays, Ajdabiya, Al Bayda et Darnah. La partie saharienne du pays compte quelques agglomérations d'importance. Koufra au cœur du désert libyque et à 900 km du golfe de Syrte doit son développement à la volonté du gouvernement libyen d'exploiter les ressources de la nappe phréatique mais surtout à son rôle de carrefour commercial sur la route menant au Tchad et au Soudan. Sabah (110 000 habitants) située sur la route commerciale menant au Sahara oriental a bénéficié d'une politique de décentralisation volontariste de l'État libyen et sert de plaque tournante à un commerce en partie informel où s'échangent produits alimentaires et produits manufacturés [24].


La population libyenne est composée principalement de berbères, de berbères arabisés et de turcs, d'arabes essentiellement dans les tribus de bédouins vivant dans le désert et de touaregs[25]. Un petit nombre de groupes tribaux Haoussa et Tébou, dans le sud de la Lybie, pratiquent un mode de vie nomade ou semi-nomade. La Libye accueille un grand nombre d'émigrants étrangers qui sont en majorité originaires d'Égypte et d'Afrique subsaharienne[26]. En 2011 la population des travailleurs étrangers comprenait 1,5 million d'Égyptiens dont une grande partie vit dans l'illégalité, 60 000 Bengalais, 30 000 Tunisiens, 30 000 Chinois, et 30 000 Philippins, 23 000 Thais 18 000 Indiens, 10 000 Turcs, 10 000 Vietnamiens[27]. 6 000 Italiens sont en partie les descendants des anciens colons dont la majorité a quitté le pays lors de son accession à l'indépendance en 1947 et surtout en 1970 après l'arrivée au pouvoir de Kadhafi[28]. Une partie des immigrants en majorité égyptiens et originaires de l'Afrique subsaharienne sont illégaux[29].

La principale langue utilisée est l'arabe (dialecte libyen) parlé par 80 % des Libyens ainsi que l'arabe standard moderne, qui est également une langue officielle. Les langues berbères, qui n'ont pas de statut officiel, sont utilisées par 20 % de la population (berbères libyens et touaregs) habitant le sud du pays : le nafusi à Aoudjila, Sokna et Zouara ; le tamahaq dans la région de Ghat par environ 17 000 personnes [30] et l'Ifren dans la région de Yafran. [31]

Les locuteurs berbères vivent essentiellement dans le Djebel Nefoussa dans le région de la Tripolitaine, dans la ville de Zouara sur la côte et dans les villes oasis de Ghadamès, Ghat et Awijilah. Les langues toubou sont parlées par des locuteurs vers les villages de Katroun et de Koufra. L'italien et l'anglais sont parfois pratiqués dans les grandes villes, surtout par les générations les plus âgées pour l'italien. Selon le Rapport sur les réfugiés dans le Monde 2008 publié par le comité américain sur les réfugiés et les immigrants, la Lybie abrite une population de réfugiés et de demandeurs d'asile de 16 000 personnes en 2007. Sur ce nombre, environ 9 000 personnes proviennent de l'ancienne Palestine, 32 000 du Soudan, 2 500 de la Somalie et 1 100 de l'Irak[32]

Il existe environ 140 tribus et clans en Libye[33] La majorité de la population qui autrefois avait un mode de vie nomade et dormait sous des tentes vit aujourd'hui dans les villes dans des immeubles et des maisons faisant disparaître les traditions[34] Un petit nombre de Libyens, qui n'est pas connu, continuent de vivre dans le désert avec leurs familles comme ils le faisaient depuis des siècles. La plupart des habitants sont employés dans l'industrie, le secteur tertiaire et une petite fraction de la population dans l'agriculture.

Éducation

Le campus de l'ancien université de Benghazi (Al-Jami'a al-Libiya), première université de Libye.

L'enseignement en Libye accueille 1,7 million de personnes dont 270 000 étudiants[35]. L'éducation est gratuite pour tous les citoyens[36] et obligatoire jusqu'au niveau du secondaire. Le taux d'alphabétisation, avec 82 % de la population sachant lire et écrire, est le plus élevé d'Afrique du Nord[37].

Après l'indépendance de la Libye en 1951, la première université du pays ouvre ses portes à Benghazi[38]. Le nombre d'étudiants en 1975/1976 atteint 13 418 et passe à 200 000 en 2004 auxquels il faut ajouter 70 000 personnes suivant des formations de technicien supérieur ou professionnelles[35]. La croissance rapide des effectifs s'est traduite par un accroissement parallèle du nombre d'établissements d'enseignement supérieur.

Depuis 1975 le nombre d'universités est passé de 2 à 9 et le nombre d'instituts de formation professionnelle et de techniciens supérieurs (dont l'apparition remonte à 1980) est passé à 84[35]. L'enseignement supérieur est financé essentiellement par le budget national et représente 38,2 % de celui-ci[38].

Les principales universités libyennes sont :

Les principaux instituts technologiques sont :

Culture

Fêtes nationales libyennes
Date Nom français Nom local Remarques
9 août Jour de l’Armée i prononcé
2 mars Création de la Jamahiriya Al Jamahiriya prononcé en 1977
28 mars Fête de l’évacuation des bases militaires étrangères i prononcé
1er septembre Fête de la Révolution Thawrat Al Shaab Al Arabi Al Libi prononcé en 1969
7 octobre Fête de l’évacuation des troupes italiennes i prononcé
26 octobre Black Day i prononcé
24 décembre Fête de l’Indépendance Eid El Istiqlal prononcé en 1951

Religions

97 % de la population du pays est musulmane sunnite et 3 % autre, notamment chrétienne (près de 100 000 baptisés dont la majorité sont catholiques)[39]. Ils dépendent du vicariat apostolique de Tripoli, de celui de Benghazi et de celui de Derna.

Tout citoyen libyen qui désire effectuer le pèlerinage musulman à la Mecque, le hajj, doit au moins avoir 40 ans[40].

Condition féminine

Loin d'apparaître idéale, la condition des femmes a connu depuis la révolution un certain nombre d'améliorations qui classent le pays devant bien d'autres pays d'Afrique du Nord de ce point de vue. À la fin des années 1960, moins de 10 000 d'entre elles avaient atteint un niveau d'éducation supérieur, les femmes étant soumises à un système patriarcal depuis des siècles.

À partir de 1969, le colonel Kadhafi fait de leur statut l'un des piliers de la transformation de la société : scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans, autorisation du mariage portée à 18 puis à 20 ans, éducation mixte jusqu'au secondaire. En 2008, les Libyennes sont majoritaires dans les universités nationales.

Codes

La Libye a pour codes :

Notes et références

  1. a et b La Libye, par François Burgat et André Laronde, collection « Que sais-je ? », Presses universitaires de France, p.59-60
  2. (en)1969: Bloodless coup in Libya
  3. La Libye, par François Burgat et André Laronde, collection « Que sais-je ? », Presses universitaires de France, p.60-61
  4. (fr) La Libye face à la France au Tchad : qui perd gagne?, R. Otayek
  5. "Les familles du DC10 UTA en colère !"
  6. http://www.lepoint.fr/actualites-monde/2008-07-17/un-fils-du-colonel-kadhafi-arrete-a-geneve-pour-violences/924/0/260889
  7. http://www.24heures.ch/actu/suisse/otages-suisses-libye-iraient-bien-2009-10-25
  8. http://www.lexpress.fr/actualites/2/la-police-libyenne-encercle-l-ambassade-suisse-a-tripoli_850371.html
  9. Le "djihad" de Kadhafi contre la Suisse ne passe pas
  10. source.
  11. source.
  12. Article du « Télégramme » du 21 février 2011
  13. Article du « parisien » du 21 février 2011
  14. Article du « Figaro » du 26 décembre 2011
  15. Article de « TF1 » du 26 décembre 2011
  16. Un gouvernement provisoire en Libye?
  17. (en)Reuters: Ex-minister leads early formation of interim government
  18. Atlas universel Le Monde Sélection du Reader's Digest Edition du Millénaire
  19. Le projet pharaonique de rivière artificielle en Libye
  20. a b c et d (en)(en) Banque Mondiale, Socialist People’s Libyan Arab Jamahiriya Country Economic Report, Armand Colin, , 146 p., p. 23-28
  21. (en)« Libya », International Freedom Report 2009, US Department of State (consulté le )
  22. a b et c (en)(en) Banque Mondiale, Socialist People’s Libyan Arab Jamahiriya Country Economic Report, Armand Colin, , 146 p., p. 29
  23. (en)"Libya" Library of Congress Country Studies.
  24. Jean François Troin et all, Le Grand Maghreb, Armand Colin, , 384 p. (ISBN 978-2-200-26775-9), p. 251-254
  25. (en)« Military: Libya: Tribes », GlobalSecurity.org, (consulté le )
  26. (en)African immigrants flee Libya. AllBusiness.com. November 1, 2000.
  27. (en)"Libya protests: Evacuation plans of foreign governments". BBC News. February 24, 2011
  28. (en)Libya – Italian colonization. Encyclopædia Britannica.
  29. (en)Marching orders for migrants in Libya?. BBC News. January 23, 2008.
  30. (Johnstone 1993)
  31. (en)Anderson, Lisa, (2006), "'Libya', III. People, B. Religion & Language", MSN Encarta, Accessed July 17, 2006. Archived 2009-10-31.
  32. (en)(en) « World Refugee Survey 2008 », U.S. Committee for Refugees and Immigrants,‎ (lire en ligne)
  33. (en)"Uprising in Libya: 'Survival Hinges on Tribal Solidarity'". Spiegel Online. February 23, 2011
  34. (en)Al-Hawaat, Dr. Ali, (1994), "The Family and the work of women, A study in the Libyan Society" National Center for Research and Scientific Studies of Libya. Retrieved July 19, 2006.
  35. a b et c (en) Clark, Nick, (July 2004), "Education in Libya", World Education News and Reviews, Volume 17, Issue 4. Retrieved July 22, 2006.
  36. (en)Federal Research Division of the Library of Congress, (1987), "Education of Libya", U.S. Library of Congress. Retrieved July 22, 2006.
  37. (en)« About Libya », Office of the Middle East Partnership Initiative, United States Department of State, (consulté le )
  38. a et b (en)El-Hawat, Ali, (2000), "Country Higher Education Profiles - Libya", International Network for Higher Education in Africa". Retrieved July 22, 2006.
  39. (en)The World Factbook, CIA (consulté le 13.4.2009
  40. (en)« Libya », International Freedom Report 2009, US Department of State, (consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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