Jacques Haïk

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Jacques Haïk né à Tunis le et mort à Loué le , est un producteur de cinéma et distributeur français de films.

Considéré comme l’un des pionniers du cinéma en France, il était l'un des plus gros producteur et distributeur de films en France dans l'entre-deux-guerres.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jacques Haïk fera ses études à Tunis au lycée Carnot puis au lycée Émile-Loubet, avant de quitter la Tunisie à l'âge de 14 ans[1].

Jacques Haïk et son frère Albert arrivent à Paris durant leur adolescence. Jacques est employé à l'âge de 17 ans par une société de films britanniques installée à Paris.

Par la suite, Jacques Haïk est celui qui importe au début du siècle les films de Charlie Chaplin en France et invente le nom français de « Charlot »[2],[3].

Jacques Haïk crée plusieurs salles de cinéma de prestige en Europe, en particulier les mythiques salles du Français (ouverte en 1940)[4], de l'Olympia (qu’il fait reconstruire entièrement) et Le Grand Rex en 1932, qui est à cette époque l'une des plus grandes salles de cinéma d’Europe avec 3 000 places[3].

Il est principalement un producteur de films, une quarantaine d’œuvres durant les années 1920-1930. Il donne leurs premiers rôles au cinéma parlant à Annabella, Arletty ou encore Jules Berry. Il fait travailler Danièle Darrieux, Harry Baur, Victor Boucher, etc. Il devient l'un des trois plus gros producteurs français[5].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, juif et militant antinazi, il rejoint la France libre à Tunis et en est un représentant dans le monde arabe.

Il récupère après la guerre une partie de ses biens et des droits sur ses films qui avaient été confisqués par les Allemands. Il fonde le « Groupe Jacques Haïk », qui comprend diverses sociétés dont la Sato (qui gère l'Olympia).

Filmographie[modifier | modifier le code]

Comme producteur[modifier | modifier le code]

Comme réalisateur[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Claudine Bourbigot, Jack from Tunis[6], documentaire, 91 mm, Prod. La Marée monte, 2013.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Albert Arrouas, Livre d'or : Régence de Tunis Protectorat Français Figures d'hier et d'aujourd'hui, Imprimerie Sapl, , 192 p. (lire en ligne)
  2. Les Indépendants du premier siècle, en ligne.
  3. a et b « Toute une histoire », sur legrandrex.com (consulté le ).
  4. « Cinéma Le Français », sur Salles-cinema.com
  5. Les Indépendants du premier siècle, en ligne.
  6. Fiche Imdb, en ligne.