Lamontjoie

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Lamontjoie
Lamontjoie
La mairie et l'église Saint-Louis.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Lot-et-Garonne
Arrondissement Nérac
Intercommunalité Communauté de communes Albret Communauté
Maire
Mandat
Pascal Boutan
2020-2026
Code postal 47310
Code commune 47133
Démographie
Population
municipale
570 hab. (2021 en augmentation de 10,25 % par rapport à 2015)
Densité 32 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 04′ 34″ nord, 0° 31′ 18″ est
Altitude Min. 87 m
Max. 201 m
Superficie 17,75 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Agen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de l'Albret
Législatives Première circonscription
Localisation
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Lamontjoie

Lamontjoie est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de Lot-et-Garonne (région Nouvelle-Aquitaine).

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Commune de l'aire d'attraction d'Agen. Elle est limitrophe du département du Gers.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Ligardes, Pergain-Taillac, Pouy-Roquelaure, Saint-Mézard, Laplume, Marmont-Pachas, Nomdieu et Saint-Vincent-de-Lamontjoie.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le Petit Auvignon, le Ruisseau de Barrail, le Ruisseau de Junca et le Ruisseau de la Jorle sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune.

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 746 mm, avec 10,2 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Laplume à 4 km à vol d'oiseau[5], est de 14,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 767,2 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Lamontjoie est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Agen, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 81 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (80,4 %), zones agricoles hétérogènes (9 %), forêts (5,3 %), prairies (2,4 %), zones urbanisées (1,4 %), eaux continentales[Note 3] (1,4 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Lamontjoie est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des glissements de terrain et des tassements différentiels[17]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[18].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Lamontjoie.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[19]. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (91,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 4],[20].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2009, par la sécheresse en 1989, 2003 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[15].

Toponymie[modifier | modifier le code]

L'oïl montjoie est attesté au sens de « monticule servant d’observatoire, tas de pierre ou édicule pour indiquer le chemin ou pour garder un souvenir glorieux »[21] et sa traduction en occitan montjòia prend le sens de « bloc de pierre servant de borne ou de limite ou consacrant un souvenir ».

Histoire[modifier | modifier le code]

Des reliques de saint Louis, le roi de France Louis IX, sont à Lamontjoie depuis que le petit-fils de saint Louis, Philippe Le Bel les a envoyées en 1299, au moment où il confirme l'acte de fondation de la bastide de Lamontjoie de Saint-Louis[22].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1971 avril 1978 Émile Soler    
avril 1978 mai 1978 Yves Flages    
mai 1978 mars 1989 René Itard    
mars 1989 mars 2001 Alain Delprat    
mars 2001 décembre 2004 Michel Moreau    
janvier 2005 février 2005 Michel Javierre    
février 2005 mars 2008 Gilbert Carrère    
mars 2008 En cours Pascal Boutan DVD  
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].

En 2021, la commune comptait 570 habitants[Note 5], en augmentation de 10,25 % par rapport à 2015 (Lot-et-Garonne : −0,66 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
641682755804795803941954958
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
962964938927874866826826739
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
684655630555571550536518544
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
494471411390400455491497523
2021 - - - - - - - -
570--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

La commune domine un lac de 13 hectares au bord duquel se situe un camping 3 étoiles appelé Sites et Paysages Saint-Louis.

On y pratique des activités nautiques et la pêche à la carpe.

Se trouvent à Lamontjoie une caserne de pompiers SDIS, une maison de retraite avec 70 lits, une pharmacie, un restaurant réputé, une épicerie multi-services avec tout ce qui est indispensable ainsi que la presse, le tabac et un service postal,

Des marchés de producteurs ont lieu l'été tous les jeudis à 19h.

La fête des plantes rares, de plus en plus appréciée, a lieu le 3ème dimanche d'avril : Prochaine édition le .

Santé[modifier | modifier le code]

Sont présents sur Lamontjoie un médecin, un pharmacien, un ostéopathe et deux infirmières

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Jules Poirée (1817-1866), ingénieur spécialiste des chemins de fer, né sur la commune.
  • Marie Poirée (1848 - 1911), née à Lamontjoie (Garcin), militante républicaine, défenseur de l'enseignement public et de l'éducation des femmes, amie d'Armand Fallières et des épouses de Jules Grévy et Jules Ferry.
  • Étienne Charles René Souèges, botaniste français, président de la société botanique de France né le sur la commune et mort le
  • André Gil d'Artagnan, passionné d'aventure et d'histoire maritime. Il part avec son épouse Nady et leurs enfants, Bérénice et Aurélien pour réaliser un tour d'Afrique avec un bateau réalisé selon le modèle de l'Égypte antique appelé Le Pount. L'objectif est d'apporter la preuve que les marins égyptiens en avaient déjà fait le tour.
  • Gilbert Carrère (1925-2015), né à Lamontjoie, préfet de région honoraire, proche collaborateur du Général de Gaulle et du président Pompidou, ancien maire de Lamontjoie.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ernest Crozet, Notice historique et archéologique sur la commune de Lamontjoie, p. 331-339, Recueil des travaux de la Société d'agriculture, sciences et arts d'Agen, 1858-1859, tome 9 (lire en ligne)
  • Jean Payen, Bastide et église de Lamontjoie, p.  113-116, dans Congrès archéologique de France. 127e siècle. Agenais. 1969, Société française d'archéologie, Paris, 1969

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Lamontjoie et Laplume », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Laplume » (commune de Laplume) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Laplume » (commune de Laplume) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Lamontjoie », sur Géorisques (consulté le ).
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  17. « Dossier départemental des risques majeurs de Lot-et-Garonne », sur lot-et-garonne.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  18. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Lamontjoie », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  19. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  20. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  21. « Étymologie Montjoie », wiktionnaire (consulté le ).
  22. Sud-Ouest : Lamontjoie (47) : la bastide exhume son roi et le consacre (30/6/2014).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. « Château d'Escalup », notice no PA47000040, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. « Inventaire général : maison forte dite Château d'Escalup », notice no IA47000754, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. « église Saint-Louis », notice no PA00084143, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  30. « retable du maître-autel », notice no IM47001156, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  31. J. R. Marboutin, Autel du Paravis, p. 289-300, Revue de l'Agenais, 1909, tome 36 (lire en ligne)
  32. « Église paroissiale Notre-Dame. », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).