Michel Sapin

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Michel Sapin
Illustration.
Portrait officiel, 2016.
Fonctions
Ministre de l'Économie et des Finances[n 1]

(3 ans, 1 mois et 15 jours)
Président François Hollande
Premier ministre Manuel Valls
Bernard Cazeneuve
Gouvernement Valls I et II
Cazeneuve
Prédécesseur Pierre Moscovici (Économie et Finances, 2014)
Emmanuel Macron (Économie, Industrie et Numérique, 2016)
Successeur Bruno Le Maire

(11 mois et 25 jours)
Président François Mitterrand
Premier ministre Pierre Bérégovoy
Gouvernement Bérégovoy
Prédécesseur Pierre Bérégovoy
Successeur Edmond Alphandéry
Ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social

(1 an, 10 mois et 17 jours)
Président François Hollande
Premier ministre Jean-Marc Ayrault
Gouvernement Ayrault I et II
Prédécesseur Xavier Bertrand
Successeur François Rebsamen
Ministre de la Fonction publique
et de la Réforme de l'État

(2 ans, 1 mois et 9 jours)
Président Jacques Chirac
Premier ministre Lionel Jospin
Gouvernement Jospin
Prédécesseur Émile Zuccarelli
Successeur Jean-Paul Delevoye
Président du conseil régional du Centre

(3 ans, 6 mois et 5 jours)
Élection
Prédécesseur Alain Rafesthain
Successeur François Bonneau

(1 an, 11 mois et 21 jours)
Élection 15 mars 1998
Prédécesseur Bernard Harang
Successeur Alain Rafesthain
Maire d'Argenton-sur-Creuse

(4 ans, 11 mois et 27 jours)
Prédécesseur Michel Quinet
Successeur Michel Quinet

(5 ans, 9 mois et 1 jour)
Prédécesseur André Advenier
Successeur Michel Quinet
Ministre délégué à la Justice

(10 mois et 16 jours)
Président François Mitterrand
Premier ministre Édith Cresson
Ministre Henri Nallet
Gouvernement Cresson
Prédécesseur Georges Kiejman
Successeur Fonction supprimée
Député français

(4 ans, 11 mois et 27 jours)
Élection 17 juin 2007
Circonscription 1re de l'Indre
Législature XIIIe (Cinquième République)
Groupe politique SRC
Prédécesseur Jean-Yves Hugon
Successeur Jean-Paul Chanteguet

(2 ans, 11 mois et 24 jours)
Élection 12 juin 1988
Circonscription 4e des Hauts-de-Seine
Législature VIIe, VIIIe et IXe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Proportionnelle par département
Successeur Michel Thauvin

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Hauts-de-Seine
Législature VIIIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC

(4 ans, 8 mois et 29 jours)
Élection 21 juin 1981
Circonscription 1re de l'Indre
Législature VIIe (Cinquième République)
Groupe politique SOC
Prédécesseur Michel Aurillac
Successeur Proportionnelle par département
Président de la commission des Lois
de l'Assemblée nationale

(2 ans, 10 mois et 24 jours)
Législature IXe (Cinquième République)
Prédécesseur Pierre Mazeaud
Successeur Gérard Gouzes
Vice-président de l'Assemblée nationale

(3 mois et 12 jours)
Président Jacques Chaban-Delmas
Législature VIIIe (Cinquième République)
Biographie
Date de naissance (71 ans)
Lieu de naissance Boulogne-Billancourt (France)
Nationalité Français
Parti politique PS
Diplômé de ENS
IEP de Paris
ENA
Profession Haut fonctionnaire

Michel Sapin
Maires d'Argenton-sur-Creuse

Michel Sapin, né le à Boulogne-Billancourt (Seine), est un haut fonctionnaire et homme politique français.

Membre du Parti socialiste depuis 1975, il est élu député de l'Indre en 1981, puis des Hauts-de-Seine en 1986, avant de retrouver son mandat parlementaire pour l'Indre en 2007. Il est également maire d'Argenton-sur-Creuse entre 1995 et 2012, et président du conseil régional du Centre entre 1998 et 2007.

Sous la présidence de François Mitterrand, il est ministre délégué auprès du ministre de la Justice de 1991 à 1992, puis ministre de l'Économie et des Finances jusqu'en 1993 ; il fait notamment voter la loi dite « Sapin » sur la corruption. Lors de la troisième cohabitation, il est ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l'État de 2000 à 2002.

Sous la présidence de François Hollande, il est successivement ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social (2012-2014), ministre des Finances et des Comptes publics (2014-2016) et ministre de l'Économie et des Finances (2016-2017). Il porte la loi « Sapin 2 » visant une nouvelle fois à lutter contre la corruption.

Situation personnelle[modifier | modifier le code]

Jeunesse et études[modifier | modifier le code]

Michel Sapin a des origines familiales dans le Berry[1],[2]. Il est le fils unique[3] de Claude Sapin, cadre supérieur et ingénieur de formation, de sensibilité de droite[3], et de Claude Garteiser, mère au foyer[3],[4],[5] de sensibilité de gauche[6]. Son arrière-grand-père et son grand-père étaient également ingénieurs.

Enfant de chœur dans son enfance, il est depuis agnostique[6].

Élève du lycée Henri-IV, Michel Sapin milite au sein des Comités d'action lycéens, groupe d'ultra gauche animé par le trotskyste Maurice Najman[7]. Il entre à l'École normale supérieure en 1974, dans la section lettres[8], et obtient une licence d'histoire et un DEA de géographie[9]. Il envisage d'intégrer l'École française de Rome pour étudier les monnaies antiques, étant depuis sa jeunesse numismate[6].

En 1975, il est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (section « Service public »)[10].

En 1978, il intègre la promotion Voltaire de l'École nationale d'administration (ENA), où il rencontre François Hollande, Ségolène Royal, Dominique de Villepin, Renaud Donnedieu de Vabres, Henri de Castries, Jean-Pierre Jouyet, Pierre Mongin et Pierre-René Lemas. Il termine 31e de sa promotion (voie administration générale)[11].

À sa sortie de l'ENA, il est affecté au tribunal administratif de Paris[12].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Divorcé de Yolande Millan, épousée le , Michel Sapin a trois enfants[13] : Laurian, Clément, et François[4].

En , Michel Sapin s'est marié, en deuxièmes noces, avec Valérie Scharre, dite Valérie de Senneville, journaliste au quotidien Les Échos[14], divorcée de Benoît Denis de Senneville, diplômée de l'IEP de Paris et ancienne juriste d'entreprise chez Goodyear et Seat[15]. François Hollande, alors député la 1re circonscription de la Corrèze et président du conseil général de ce même département, est son témoin de mariage[3].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Premiers mandats de député (1975-1991)[modifier | modifier le code]

Michel Sapin adhère au PS en 1975 sur la ligne réformiste, nouvelle gauche de Michel Rocard[5].

Lors des élections législatives de 1981, il est élu député de la première circonscription de l'Indre[16] après sa victoire au deuxième tour contre Michel Aurillac, député sortant RPR avec 29 013 voix (54,18 %) contre 23 919[5]. Il est secrétaire, de 1983 à 1984 puis vice-président, de 1984 à 1985 de l’Assemblée nationale.

Il est ensuite élu député des Hauts-de-Seine en 1986, (réélu le ) dans la quatrième circonscription avec 21 160 voix (54,97 %) contre 17 328 à Christian Dupuy, maire RPR de Suresnes[5]. De 1988 à 1991, il est président de la commission des lois[4].

Ministre délégué à la Justice dans le gouvernement Cresson (1991-1992)[modifier | modifier le code]

Michel Sapin quitte son mandat de député de Nanterre en 1991 pour devenir ministre délégué chargé de la Justice.

À ce poste, il promeut la loi qui autorise les parents à choisir librement le prénom de leur enfant, à la seule condition que celui-ci ne soit pas contraire à son intérêt[17].

Ministre de l'Économie dans le gouvernement Bérégovoy (1992-1993)[modifier | modifier le code]

Il est ensuite ministre de l'Économie et des Finances entre 1992 et 1993. De son passage à cette fonction, il laisse une loi dite « loi Sapin », promulguée en , luttant contre la corruption : les plafonds de dépense des candidats sont diminués, les moyens d'enquête sur les malversations renforcés, la transparence des comptes des partis accentuée, la corruption en matière de commande publique est combattue. La loi Sapin a notamment transformé les règles économiques du marché publicitaire, régissant de façon très stricte les relations entre annonceurs, agences et médias et bouleversant le modèle d'entreprise des agences de publicité qui, jusque-là, se rémunéraient partiellement grâce à des marges inconnues des annonceurs et rétrocédées par les médias.

En 1993, son cabinet « incite » François Heilbronner, président de Gan Assurances, au rachat de l'Union industrielle de crédit (UIC), une filiale immobilière du Crédit industriel et commercial (CIC) ayant fait de nombreux investissements hasardeux[18]. En 1995, Gan doit annoncer des pertes significatives de 5,3 milliards de francs dues en grande partie à ce rachat[19], les pertes étant finalement payées par le contribuable français[20].

Michel Sapin fait l'objet d'une enquête pour « complicité de répartition de dividendes fictifs » par les magistrats Jean-Pierre Zanoto et Philippe Courroye, chargés de l'instruction sur le volet financier de l'affaire du Crédit lyonnais, banque publique alors sous sa tutelle quand il était ministre de l'Économie[21],[22]. Ces juges saisirent la Cour de justice de la République, juridiction d'exception du droit français créée en 1993 compétente pour connaître des crimes ou délits commis par tout membre du gouvernement dans l’exercice de ses fonctions[23],[24],[25]. Par un jugement du , Michel Sapin bénéficie d'un non-lieu[26].

Député, mandats locaux et ministre du gouvernement Jospin (1993-2012)[modifier | modifier le code]

Il est éliminé au premier tour lors des élections législatives du [5].

Il est membre du Conseil de la Politique Monétaire de la Banque de France de à .

Élu maire d'Argenton-sur-Creuse en 1995, il reste en poste jusqu'en 2001, avant de le réintégrer de 2002 à 2004, puis de 2007 à 2012. Il est président de la communauté de communes du pays d'Argenton-sur-Creuse de 1995 à 2012.

Il prend la présidence du conseil régional du Centre le , élu à la majorité relative à la suite de la démission forcée de Bernard Harang qui avait été élu avec les voix du Front national[5], jusqu'en . Il redevient président de la région en avril 2004 puis démissionne de cette présidence pour cause de cumul de mandats, à la suite de son élection comme député de l'Indre, en 2007.

De 2000 à 2002, il est ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l'État, pendant la troisième cohabitation.

Il soutient la candidature de Ségolène Royal à l'investiture du PS pour l'élection présidentielle de 2007. Le , à la suite de la démission d'Éric Besson, qui contestait la campagne de Ségolène Royal, il succède à celui-ci au poste de secrétaire national du PS chargé de l'économie.

Il se représente à la députation en 2007 dans la première circonscription de l'Indre, et gagne avec 17 175 voix (50,55 %), contre 16 801 voix, face au député sortant Jean-Yves Hugon (UMP)[5].

Ministre sous François Hollande (2012-2017)[modifier | modifier le code]

En novembre 2011, François Hollande, candidat PS à l'élection présidentielle, en fait un élément clef de son équipe de campagne en le nommant chargé du projet présidentiel.

Ministre du Travail à partir de 2012, il lance les contrats de génération et emplois d’avenir promis par le candidat Hollande[27]. Il a à son actif l'organisation de deux conférences sociales et d'un accord sur la sécurisation de l'emploi[28], offrant une meilleure complémentaire santé et couverture chômage, taxant légèrement les contrats courts et modifiant les plans de sauvegarde de l'emploi pour plus de dialogue entre direction et patronat et moins de contestation en justice. Cet accord obtenu entre syndicats et patronat marque selon Le Monde, tout comme l'accord du renforçant les droits à la formation professionnelle, une avancée dans le dialogue social[29], méthode revendiquée par François Hollande. Il porte également les réformes reportées par ses prédécesseurs du financement des syndicats et de la représentativité patronale[27]. S'il réussit à concrétiser la promesse présidentielle de l'inversion de la courbe du chômage fin 2013, il ne parvient cependant pas à confirmer cette inversion dans la durée avant la mi-2016, date à partir de laquelle le chômage a diminué en France[29].

Il réforme l'Inspection du travail. Sa réforme, appelée réforme pour un « ministère fort »[30] a une double ambition : ouvrir la possibilité de sanctions administratives lors d'infractions au code du travail et augmenter la pression hiérarchique sur les agents de contrôle de l'Inspection du travail. Il arrive à convaincre certains syndicats du bien-fondé de sa réforme notamment par la promesse d'un passage en grade automatique des contrôleurs du travail en inspecteurs du travail néanmoins la menace de la perte de l'indépendance de l'inspection du travail par l'introduction de responsables d'unité territoriale nommés par la hiérarchie pour piloter les inspecteurs du travail lui vaut le refus de la grande majorité des syndicats (CGT, SNU, FO et SUD). Malgré l'échec du dialogue social, il tente d'abord de l'introduire au sein de la loi sur la formation professionnelle. Il subit un nouvel échec au Sénat le , 201 sénateurs votent contre cette disposition estimant notamment tout à la fois qu'il s'agit d'un cavalier législatif et que l'indépendance de l'Inspection du travail est réellement menacée par l'introduction dans la ligne hiérarchique des responsables d'unité territoriale. Michel Sapin passe, alors, en force en passant le même texte sous forme de décret publié au JO le [31], prétextant qu'il ne s'agit que d'une simple organisation des services.

En , il publie un livre pour raconter son expérience de ministre du travail[32]. Au mois d'octobre de la même année, il s'en était vendu près de quatre cents exemplaires[33].

Le , il est nommé au sein du gouvernement de Manuel Valls à la tête d'un ministère inédit, couvrant les Finances et les Comptes publics[27].

Au sujet de son rôle dans la crise de la dette publique grecque en 2015, quand le gouvernement d'Alexis Tsipras demande une renégociation, l'ancien ministre des Finances Yánis Varoufákis explique au Journal du Dimanche : « À l'intérieur des sommets européens, […] j'ai senti que le gouvernement français n'avait pas l'autorité nécessaire pour défendre ou même présenter son point de vue et faire en sorte qu'il compte dans le processus des négociations. Le fait qu'une position française différente ne soit jamais assumée a provoqué chez moi une grande tristesse »[34]. Les relations se sont depuis sensiblement améliorées entre les deux pays, avec notamment la signature d'un protocole d’assistance technique entre la France et la Grèce pour la mise en œuvre de réformes de l’administration, de la fiscalité et de la gestion des actifs de l’État, sous la houlette de Michel Sapin et de son homologue grec, Euclide Tsakalotos[35].

Sur impulsion de François Hollande, lequel commande dès 2014 un rapport à Jean-Louis Nadal, président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, le cabinet de Michel Sapin élabore au cours de l'année 2015 un projet de loi sur la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique, plus communément appelé « loi Sapin II ». Parmi les thèmes abordés par le texte, la prévention et la sanction des pratiques de corruption, la protection des lanceurs d'alertes, ou encore l'encadrement des lobbies. Présenté en conseil des ministres le [36], le projet de loi a été définitivement adopté par le Parlement le par 308 voix pour, 171 contre, et 39 abstentions[37].

Aux côtés notamment d'Emmanuel Macron, il se positionne en faveur de la privatisation d'Aéroports de Paris (ADP)[38].

Le , après la démission d'Emmanuel Macron de son poste de ministre de l'Économie, il ajoute les fonctions de ce dernier à son portefeuille en cours, devenant ministre de l’Économie et des Finances[39],[40]. Il est l'une des six personnalités à avoir participé à l'ensemble des gouvernements sous la présidence de François Hollande[41].

Après le gouvernement : retour au secteur privé[modifier | modifier le code]

Pendant la primaire citoyenne de 2017, il soutient Manuel Valls[42]. À la suite de la défaite de ce dernier face à Benoît Hamon, Michel Sapin soutient le vainqueur de la primaire tout en l'appelant à défendre le bilan du quinquennat de François Hollande[43]. Affirmant voter pour Benoît Hamon par « loyauté », il déplore toutefois que le candidat socialiste et certains de ses soutiens aient pu manquer de cette même loyauté vis-à-vis de François Hollande au cours de la campagne présidentielle[44].

En , il annonce ne pas vouloir briguer de nouveau mandat de député.

À la rentrée 2017, après avoir été affecté au Conseil d'État, il devient collaborateur de François Hollande, lequel, en tant qu'ancien président, peut disposer de sept collaborateurs[pas clair][45]. En , il devient avocat au barreau de Paris[46], au sein du cabinet Franklin[47]. La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) l'autorise à devenir avocat avec de nombreuses réserves[47]. Senior advisor, il indique qu'il doit travailler « avec des gouvernements étrangers pour la mise en place de dispositifs anticorruption, en Afrique notamment, et cela dans le cadre d'appels d'offres mondiaux »[47]. Il affirme avoir prévenu tout conflit d'intérêts en excluant le rôle d'apporteur d'affaires, alors que la HATVP rapporte qu'il a présenté son rôle comme consistant « notamment à apporter de nouvelles affaires à son cabinet » ; Michel Sapin explique ne pas avoir la même définition du métier, qu'il présente comme consistant à « [rapporter] le mandat sans pour autant s'en occuper ensuite » — ce à quoi il dit se refuser —, alors que la HATVP assimile à cette fonction « un avocat qui obtient des mandats et qui travaille dessus »[47].

Contentieux[modifier | modifier le code]

Un contentieux a opposé la ville d’Argenton-sur-Creuse et l’opposition municipale au sujet des indemnités perçues par le maire et ses adjoints entre 2008 et 2014. Michel Sapin était maire de la commune entre 2008 et 2012, date de sa nomination dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.

Les faits : les indemnités d’élus étaient majorées de 25 % en raison des dispositions réservés aux « villes touristiques ». Le statut de « ville touristique », instauré par un décret pris en 2008, nécessitait une confirmation par arrêté préfectoral[48]. En raison d'une erreur administrative, la confirmation de cet arrêté n’a pas eu lieu.

En première instance, le Tribunal administratif de Limoges, saisi par l’opposition municipale, a annulé la délibération municipale exonérant les élus concernés de rembourser les sommes liées à la majoration des communes touristiques. Cette décision suit les conclusions du rapporteur public[49]. Selon le juge administratif, la majoration des indemnités n’était donc plus juridiquement fondée. La ville d’Argenton-sur-Creuse a décidé d’interjeter appel de cette décision[50]. En , le tribunal administratif de Limoges rejette le recours de Michel Sapin qui avait été condamné en au remboursement des indemnités versées entre 2008 et 2012[51]. En appel, la Cour administrative d'appel de Bordeaux[52] a annulé la décision du Tribunal administratif de Limoges et rejeté, comme infondées, les demandes de l'opposition municipale.

Controverses[modifier | modifier le code]

En 2016, Michel Sapin a été accusé par une journaliste de l'avoir agressée sexuellement, un an auparavant, lors du forum de Davos. La journaliste avait rapporté que Sapin aurait fait claquer l'élastique de sa culotte. Michel Sapin avait vigoureusement contesté les accusations portées à son encontre. Cependant, sous l'effet de la pression médiatique grandissante et des débats intenses entourant cette affaire, il a finalement reconnu avoir eu un comportement qu'il a lui-même décrit comme étant "inapproprié"[53].

Cette affaire a eu des répercussions importantes, suscitant des débats sur le harcèlement sexuel et les comportements inappropriés au sein de la sphère politique.

Détails des mandats et fonctions[modifier | modifier le code]

Fonctions au sein du Parti socialiste[modifier | modifier le code]

  • 1997-1998 : Secrétaire national aux questions économiques
  • 1998-2000 : Secrétaire national à l'emploi
  • 2003-2008 : Responsable national à la Trésorerie auprès du Premier secrétaire
  • -  : Secrétaire national à l'économie et à la fiscalité

Mandats municipaux et communautaires[modifier | modifier le code]

  • 1989-1994 : Conseiller municipal de Nanterre
  • 1995-2001 : Maire d'Argenton-sur-Creuse
  • 2001-2002 : Premier adjoint au maire d'Argenton-sur-Creuse
  • 2002-2004 : Maire d'Argenton-sur-Creuse
  • 2004-2007 : Premier adjoint au maire d'Argenton-sur-Creuse
  • 2007-2012 : Maire d'Argenton-sur-Creuse
  • Depuis 2012 : Adjoint au maire d'Argenton-sur-Creuse

Mandat départemental[modifier | modifier le code]

  • 1998-2004 : Conseiller général de l'Indre

Mandats régionaux[modifier | modifier le code]

  • 1981-1986 : Conseiller régional du Centre
  • 1992-2000 : Président du Conseil Régional du Centre
  • 2004-2007 : Président du Conseil Régional du Centre

À l’Assemblée nationale[modifier | modifier le code]

Fonctions ministérielles[modifier | modifier le code]

Fonction nominative[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • L’Écume et l'Océan, Chronique d'un ministre du travail par gros temps, Paris, Flammarion, 2014, 279 p. (ISBN 2081333708)
  • Jamais sans l'Europe ! Entretiens croisés de deux Européens convaincus, avec Wolfgang Schäuble (Propos recueillis par Dominique Seux et Ulrich Wickert), Paris, éditions Débats Publics, 2016, 245 p. (ISBN 9782916962962)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Ministre des Finances et des Comptes publics du au . Le , il reprend le portefeuille d'Emmanuel Macron, démissionnaire.

Références[modifier | modifier le code]

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  2. Anne Rovan, « Michel Sapin, la victoire surprise d'un jeune rocardien », Le Figaro, (consulté le ).
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  13. « Michel Sapin, le vieil ami économiste », sur Europe 1 (consulté le ).
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  19. Le compte à rebours du naufrage, humanite.fr, 2 décembre 1997
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  50. Jean-Michel Bonnin, « Argenton : Un appel et une attaque en règle contre l'opposition », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne, consulté le )
  51. « Rejet d'un recours de Sapin pour des indemnités indûment perçues », sur Boursorama, (consulté le ).
  52. CAA de BORDEAUX, 6ème chambre - formation à 3, 24/09/2018, 16BX03711, 16BX03712, Inédit au recueil Lebon (lire en ligne)
  53. « Accusé d'avoir fait claquer la culotte d'une journaliste, Michel Sapin nie mais reconnaît un autre "geste inapproprié" », sur Franceinfo, (consulté le )

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

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