Nicolas Baverez

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Nicolas Baverez
Nicolas Baverez en 2009.
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Conseiller référendaire à la Cour des comptes
depuis
Trésorier
Société des amis de Raymond Aron (d)
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Nicolas Baverez Écouter, né le à Lyon, est un haut fonctionnaire, avocat et essayiste français. Ancien élève de l'École normale supérieure (promotion 1980 Lettres) et de l'École nationale d'administration (promotion Michel de Montaigne, 1988), il est docteur en histoire et diplômé en sciences sociales[1].

Il est un spécialiste de Raymond Aron et Alexis de Tocqueville.

Biographie[modifier | modifier le code]

Nicolas Baverez est le fils de Jean-Claude Baverez, avocat à la cour d'appel de Lyon, chevalier de la Légion d'honneur, et d'Hélène Rubellin.

Études[modifier | modifier le code]

Nicolas Baverez entre à l'École normale supérieure en 1980. Il obtient un diplôme de Institut d'études politiques de Paris en 1982, un DEA d'histoire à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne en 1983, et passe avec succès le concours d'agrégation en sciences sociales en 1983 [réf. nécessaire]. En 1986, il soutient à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne sa thèse de doctorat en histoire sur le thème Chômages et chômeurs dans les années 1930. Il intègre l'École nationale d'administration en 1986.

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Carrière dans la fonction publique[modifier | modifier le code]

Nicolas Baverez est nommé auditeur de deuxième classe à la Cour des comptes en 1988, puis auditeur de première classe en 1989[2], puis conseiller référendaire en 1991[3]. De 1993 à 1995, il est membre du cabinet de Philippe Séguin, alors président de l'Assemblée nationale, chargé des problèmes économiques et sociaux.

Carrière dans le secteur privé[modifier | modifier le code]

De 1995 à 1998, il est mis en disponibilité[4] pour occuper, chez Fimalac, le poste de directeur de la communication et du développement.

En 1998, il rejoint le barreau de Paris. Il devient d'abord avocat chez Salès, Vincent et Associés en 2001[5], puis en 2002 chez Franklin, Attalah, Baverez & Associés[6]. En 2003, il devient associé chez Brandford-Griffith & Associés[7], chargé de l'activité de droit public économique. En 2004, il quitte ce cabinet pour Gibson, Dunn & Crutcher LLP[1],[8], pour qui il défend, entre autres, les compagnies de chemin de fer française et britannique dans le conflit qui les oppose à Eurotunnel. Le , il demande sa réintégration dans le corps de la Cour des comptes, obtenant ce même jour son admission à faire valoir ses droits à la retraite de la fonction publique[9]. Il est, associé au sein du cabinet Gibson, Dunn & Crutcher LLP, en sus de son activité d'essayiste, d'éditorialiste et d'écrivain.

En janvier 2023, il rejoint le cabinet français August Debouzy, pour y devenir associé au sein du pôle public et règlementaire[10].

Activités médiatiques[modifier | modifier le code]

Nicolas Baverez est éditorialiste pour le quotidien Le Figaro et l'hebdomadaire Le Point[11], il l'a longtemps été pour Les Échos et a écrit pour Le Monde[12].

Il est membre du Comité de direction de la revue Commentaire, du comité international de parrainage de la revue Politique américaine et du comité éditorial de la revue Géoéconomie. Participant régulier aux conférences Bilderberg depuis 2007, il appartient au comité directeur de ce groupe[13]. Il est aussi trésorier de la Société des amis de Raymond Aron[14].

Membre du comité directeur de l'Institut Montaigne[15], il y préside le groupe de travail Affaires étrangères et défense.

Il est également membre du conseil d'administration de Plan International France [16], association de parrainage d'enfants de pays en voie de développement, et du Défi de l'Atlantique, association pour la construction et le développement de L'Hydroptère-hydrofoil à voiles [17].

Enfin, il est l’un des intervenants réguliers du podcast Le Nouvel Esprit public, que présente Philippe Meyer.

Prises de position[modifier | modifier le code]

Nicolas Baverez est devenu néolibéral à partir de son entrée à l'ENA, en 1986,[réf. nécessaire] (il écrit : « L’antilibéralisme est un fléau qui se trouve au principe du déclin et de la régression de la France[18] »). Il est l'un des principaux représentants d’un courant que certains de ses critiques qualifient de « décliniste »[19],[20] : Nicolas Baverez dénonce un déclin relatif de la France par rapport au reste du monde dont il situe les causes dans l'intervention trop forte et à mauvais escient de l'État dans l'économie et à une fiscalité trop lourde. Selon lui, la France reste le seul pays développé qui s'échine à maintenir le modèle caduc d'économie fermée et administrée des années 1960[21]. Il est opposé à la réforme des 35 heures, estimant que « le temps libéré par les 35 heures, c’est de la violence conjugale et de l’alcoolisme en plus[22]. »

Il appelle dans son livre La France qui tombe, paru en 2003, le gouvernement français à procéder à une « thérapie de choc libérale » prenant pour modèle les réformes instaurées au Royaume-Uni par Margaret Thatcher et Tony Blair[23].

Distinction[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Ouvrage critique[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « Page de présentation de N. Baverez », sur le site de Gibson, Dunn & Crutcher LLP (consulté le ).
  2. Décret du 9 janvier 1990 portant nomination (Cour des comptes) (lire en ligne)
  3. Décret du 31 décembre 1991 portant nomination de conseillers référendaires (Cour des comptes) (lire en ligne)
  4. Arrêté du 10 janvier 1996 portant mise en disponibilité (Cour des comptes) (lire en ligne)
  5. Arrêtés du 7 août 2001 portant mise en disponibilité (Cour des comptes) (lire en ligne)
  6. Arrêté du 8 avril 2002 portant mise en disponibilité (Cour des comptes) (lire en ligne)
  7. Arrêtés du 24 mars 2003 portant mise en disponibilité (Cour des comptes) (lire en ligne)
  8. Arrêté du 20 août 2004 portant mise en disponibilité (Cour des comptes) (lire en ligne)
  9. Arrêté du 5 décembre 2007 portant réintégration et admission à la retraite de Nicolas Baverez (Cour des comptes)
  10. « Nicolas Baverez devient associé au sein d’August Debouzy - LE MONDE DU DROIT : le magazine des professions juridiques », sur lemondedudroit.fr (consulté le ).
  11. « L'édito de Nicolas Baverez », sur Le Point (consulté le ).
  12. Nicolas Baverez, « De l'urgence de réguler la finance », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).
  13. « Governance/Steering Committee »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur bilderbergmeetings.org.
  14. « Société des amis de R. Aron », sur Raymond-aron.ehess.fr.
  15. « Le Comité directeur de l'Institut Montaigne »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  16. « Gouvernance de Plan International », sur plan-international.fr.
  17. « Les Hommes à Terre », sur hydroptere.com (consulté le ).
  18. in Que faire ? Agenda 2007, Nicolas Baverez, ed. Perrin, 2006
  19. Bertrand Schneider, 2007, France: La grande transition du XXe au XXIe siècle, L'Harmattan, p. 25
  20. Philippe Bernard, Le pouvoir des idées. Comment vivent et se transforment les sociétés contemporaines, L'Harmattan, p. 152
  21. « Il faut mondialiser la politique », L'Express, 11 janvier 2006
  22. « Voix de faits », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. « Elections britanniques, la fin d’un « modèle » », sur Le Monde diplomatique, .

Liens externes[modifier | modifier le code]

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