Paulo Coelho

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Paulo Coelho
Paulo Coelho en 2007.
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Paulo Coelho de Souza [ˈpawlu kuˈeʎu][1], né le à Rio de Janeiro, est un romancier, journaliste et un interprète brésilien. Il a acquis une renommée internationale avec la publication de L'Alchimiste (1988), vendu à 85 millions d'exemplaires. En ajoutant ses autres ouvrages, ce sont 350 millions d'exemplaires vendus à travers le monde[2]. Ses romans ont été traduits dans 88 langues du monde entier.

Biographie[modifier | modifier le code]

Paulo Coelho de Souza est né à Rio de Janeiro ; son père était ingénieur appartenant à la classe moyenne brésilienne. Il fréquente l’école jésuite de San Ignacio. Ses parents le veulent ingénieur, Paulo aime le théâtre. Quand il annonce à sa mère qu'il souhaite devenir écrivain, sa mère lui répond : « Mon chéri, ton père est un ingénieur. C'est un homme raisonnable et logique avec une vision très nette du monde. Sais-tu exactement ce qu’est un écrivain ? »[réf. nécessaire]. Après quelques recherches, Paulo découvre qu'un écrivain « porte toujours des lunettes et ne se coiffe jamais »[réf. nécessaire] et a le devoir « de ne jamais être compris par sa génération »[réf. nécessaire].

Introverti et rebelle, il s'oppose au chemin tracé par ses parents. Son père, désemparé par cet enfant difficile, le fait interner dans un hôpital psychiatrique alors qu’il n’avait que dix-sept ans. Il s'en est échappé trois fois avant d’être relâché à l'âge de 20 ans. Paulo Coelho dit à ce sujet « Ils n'ont pas fait ça pour me faire souffrir... mais ils ne savaient pas quoi faire. Ils n'ont pas fait ça pour me détruire, ils ont fait ça pour me sauver. » Bien des années plus tard, l’écrivain puisera dans cette expérience pénible le matériau de son roman Veronika décide de mourir.

Pour faire plaisir à ses parents, Paulo Coelho décide de suivre des études de droit et met de côté son rêve de devenir écrivain. Mais il abandonne tout un an plus tard[réf. nécessaire].

Les années 1960 voient l’explosion internationale du mouvement hippie. Paulo y souscrit, ainsi qu’à tous ses excès. À l'âge de 23 ans, il abandonne sa ville natale pour voyager à travers le Mexique, le Pérou, la Bolivie et le Chili, ainsi qu'à travers l'Europe et l'Afrique du Nord. Deux ans plus tard, il revient au Brésil et commence à composer des paroles de chansons populaires, travaillant avec des musiciens tels que Raul Seixas. Leur association est un succès, et leur collaboration contribue à changer le visage de la scène rock brésilienne. Paulo Coelho s'est réconcilié avec la confession catholique en rencontrant sa femme Christina Oiticica, artiste peintre.

Il est brièvement emprisonné en 1974 sous le prétexte d'avoir commis des gestes subversifs contre la dictature brésilienne, et torturé durant son emprisonnement[3]. Après cette expérience, Paulo Coelho aspire à une vie ordinaire. Il est alors journaliste spécialisé dans la musique brésilienne, puis il travaille chez Polygram et rencontre sa première épouse. Cet épisode de « normalité » ne dure que quelques années. En 1978, il quitte sa femme et son travail.

Son questionnement spirituel l'amène à participer à bien des expériences, y compris des rituels de magie noire.

Sur le chemin du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, il trouve l'inspiration de son premier livre, Le Pèlerin de Compostelle, publié en 1987, mais qui ne sera exporté que dix ans plus tard. Dans une interview il raconte : « J'étais très heureux dans ce que je faisais. Je faisais quelque chose qui me donnait nourriture et eau. Je travaillais, j'avais une personne que j'aimais à mes côtés, j'avais de l'argent. Mais je ne vivais pas mon rêve. Mon rêve était, et l'est toujours, de devenir écrivain. »

Il laisse tomber sa carrière d’interprète pour se consacrer entièrement aux livres.

Paulo Coelho a épousé en secondes noces en 1980 l'artiste-peintre brésilienne Christina Oiticica. Il habite à Genève puis à Tarbes, dans le sud-ouest de la France, ville dont il se déclara amoureux, en dehors des périodes où il voyage pour promouvoir son œuvre. Il consacre une partie de ses revenus à sa fondation qui s'occupe de jeunes et de personnes âgées délaissées à Rio de Janeiro.

Carrière[modifier | modifier le code]

En 1987, Paulo Coelho publie Le Pèlerin de Compostelle.

En 1988, il publie le roman qui le rend célèbre L'Alchimiste (traduit en français en 1994). La légende qui est à la source de son ouvrage est celle du fondateur d'une synagogue de Cracovie : Isaac Jakubowicz. Le roman est basé sur une nouvelle de Jorge Luis Borges, Le Conte des deux rêveurs.

Il est également l'auteur de Sur le bord de la rivière Piedra, je me suis assise et j'ai pleuré, traduit en 23 langues, et de Maktub en 1994, Le Démon et Mademoiselle Prym en 2000, Onze minutes en 2003, Manuel du guerrier de la lumière, La Cinquième Montagne, Le Zahir, Comme le fleuve qui coule, La sorcière de Portobello, La solitude du vainqueur, Brida et Aleph en 2010, Le manuscrit retrouvé en 2012 et Adultère en 2014.

Il a vendu plus de 350 millions de livres à travers le monde et ses ouvrages ont été traduits en 81 langues. Il a gagné de nombreux prix littéraires dans divers pays, y compris une mention du prestigieux Prix littéraire de Dublin pour Veronika décide de mourir.

En 2021, le magazine suisse Bilan estime sa fortune entre 500 et 600 millions de francs suisses[4].

Il est chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur et il a reçu de nombreux prix internationaux prestigieux. Il est également membre de l'Académie des lettres brésilienne depuis 2002 et « Messager de la paix » des Nations unies depuis 2007[5].

Paulo Coelho est un des rares écrivains à être l'objet de fan-clubs officiels, au Brésil bien sûr mais aussi en Italie, en Espagne, en Pologne, au Portugal, en Grèce et également en France.

Style[modifier | modifier le code]

Les livres de Paulo Coelho sont des romans à tendance philosophique abordant la spiritualité, à la manière d'un vaste conte. Une spiritualité syncrétique, qui méconnaît les orthodoxies, empruntant à des traditions très diverses, et parfois contradictoires : religions, courants philosophiques, mysticisme, spiritisme, méditation, surnaturel, ésotérisme, etc. Le style fluide et direct, aisé à traduire, et la trame simple des récits ont permis à Paulo Coelho de toucher un très vaste lectorat, dans toutes les cultures.

Cette écriture simpliste lui vaut toutefois d'être considéré par une grande partie de la critique comme un écrivain mineur aux moyens faciles, dans la lignée du roman populaire, voire des manuels de « développement personnel », proposant une spiritualité insaisissable, sans fondement solide. Au Brésil, bien qu'il y soit l'écrivain le plus connu, et membre de l'Académie des lettres brésilienne depuis 2002, il est critiqué entre autres pour son manque d'originalité, l'immense publicité qui accompagne la sortie de chacune de ses œuvres et ses fautes de grammaire. Habitué à ces reproches, Coelho rétorque régulièrement que le fait que ses livres soient lus par un si large public lui suffit.

Thèmes[modifier | modifier le code]

Les récits de Paulo Coelho abordent des thèmes propres à chacun, notamment ceux concernant les rêves, les projets, la religion, les faiblesses, les doutes, et le sens de la vie… Ces thèmes concis ne s'embarrassent guère d'un décor somptueux : l'essentiel étant l'histoire des deux ou trois personnages bien ciblés qui se mesurent au destin.

La « légende personnelle »[modifier | modifier le code]

La « légende personnelle » est une expression utilisée par l’écrivain Paulo Coelho dans son livre L'Alchimiste. Selon lui, nous serions tous porteurs d'un destin particulier et favorable. L'accomplissement de ce destin, qu’il nomme la « légende personnelle », dépendrait de notre capacité à retrouver nos envies profondes.

« Si vous écoutez votre cœur, vous savez précisément ce que vous avez à faire sur Terre. Enfant, nous avons tous su. Mais parce que nous avons peur d’être désappointé, peur de ne pas réussir à réaliser notre rêve, nous n’écoutons plus notre cœur. Ceci dit, il est normal de nous éloigner à un moment ou à un autre de notre Légende Personnelle. Ce n’est pas grave car, à plusieurs reprises, la vie nous donne la possibilité de recoller à cette trajectoire idéale[6]. » (extrait de l’interview en lien externe)

La Fondation Paulo Coelho[modifier | modifier le code]

En , Paulo Coelho a achevé de mettre en ligne près de 80 000 documents – manuscrits, journaux, photos, lettres de lecteurs, coupures de presse[7] – créant ainsi une vitrine sur le net pour la Fondation Paulo Coelho qui est basée à Genève[8].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Dates de parution en français

Œuvres non publiées en France[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Comme scénariste[modifier | modifier le code]

  • 1979 : Amante Latino
  • 1999 : Shark life's (WBC®)

Comme compositeur[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

Jeux-vidéo[modifier | modifier le code]

Comme scénariste[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Prononciation en portugais brésilien retranscrite selon la norme API.
  2. (en) https://www.facebook.com/karen.heller1, « Meet the writers who still sell millions of books. Actually, hundreds of millions. », sur Washington Post (consulté le ).
  3. « Paulo Coelho : « Ces années de plomb que le président Bolsonaro veut rétablir dans mon pays » », sur lemonde.fr, .
  4. Qui sont les 300 plus riches suisses ? | Bilan, consulté le 26 novembre 2021
  5. « santjordi-asociados.com/author… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  6. Paulo Coelho, « Paulo Coelho | Si vous écoutez votre coeur | Humanitysteam.fr », sur Humanity's Team France et Francophonie (consulté le )
  7. « Prix et récompenses »
  8. « Paulo Coelho lance sa fondation et son musée depuis Genève » (consulté le )
  9. Conversations avec Paulo Coelho, Paris : Anne Carrière, (ISBN 978-2-253-15092-3, lire en ligne)
  10. (en) Lutz D. Schmadel, Dictionary of Minor Planet Names: Addendum to 6th Edition: 2012-2014, Springer, (ISBN 978-3-319-17677-2)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Bases de données et dictionnaires[modifier | modifier le code]