Slim Chiboub

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Slim Chiboub
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Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (65 ans)
TunisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Mohamed Slim Ben Mohamed Hassen Ben Salah ChiboubVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Beaux-parents
Autres informations
Sport

Slim Chiboub (arabe : سليم شيبوب), de son nom complet Mohamed Slim Ben Mohamed Hassen Ben Salah Chiboub, né le à Tunis[1], est un volleyeur et homme d'affaires tunisien. Il a également présidé le club omnisports de l'Espérance sportive de Tunis (EST).

Carrière[modifier | modifier le code]

Chiboub commence sa carrière sportive comme volleyeur à l'EST[1].

Son ascension dans le monde des affaires coïncide avec son mariage avec la fille du président Zine el-Abidine Ben Ali. Entre 1983 et 2003, il est très proche de ce dernier et règne sur le sport tunisien, prenant également des parts dans des entreprises privées[1]. Hamed Karoui, ancien président de l'Étoile sportive du Sahel (rival de l'EST), affirme en 2014 qu'il a corrompu des arbitres[2].

En 1988, il devient vice-président de l'EST et, en 1989, prend en main les destinées du club. Il inaugure son mandat par un doublé en 1990-1991, augmentant du coup sa popularité. Dès 1993, il change tout dans le club, de l'état d'esprit au mode de gestion, et remporte plusieurs titres, quinze au total. En novembre 2004, il est poussé à se retirer de la présidence du club après sa défaite contre le Club sportif sfaxien en finale de la coupe de Tunisie.

Il s'investit alors dans des mandats au sein des instances de la FIFA et dans des activités hippiques en étant propriétaire de l'écurie Al Badr Stud. Chiboub est par ailleurs nommé commissaire de la finale de la coupe du monde 2006[3]. Le , il est élu président du Comité national olympique tunisien dont il était jusque-là le vice-président[4], avant d'être remplacé par Younès Chetali (fi) après sa fuite à l'étranger, au moment des événements de la révolution tunisienne de 2011 qui ont conduit à la chute du régime Ben Ali[5].

Procès[modifier | modifier le code]

Installé aux Émirats arabes unis, où il bénéficie d'une protection spéciale bien qu'il soit l'objet d'un mandat de recherche auprès d'Interpol[6], il est condamné par contumace le à cinq ans de prison pour détention d'arme à feu sans autorisation[7]. Chiboub est également poursuivi en justice par l'Olympique de Béja concernant les événements de la demi-finale de la coupe de Tunisie de football 1999 ayant fait trois victimes et des dizaines de blessés au stade Boujemaa-Kmiti[8].

Le gouvernement suisse bloque les avoirs de Chiboub dans une banque de Genève début 2011. Celui-ci est visé par une enquête du Ministère public de la Confédération suisse concernant des pots-de-vin versés par la société Alstom. Le , le Tribunal pénal fédéral suisse déboute Chiboub sur un dossier instruit au pénal en Suisse pour blanchiment et corruption[9].

Une demande d'extradition est émise par la Tunisie à son encontre sur la base de « preuves établissant son implication dans différentes affaires de corruption, notamment de blanchiment d'argent »[6]. Le , la Cour européenne de justice annule toutes les sanctions de l'Union européenne contre Chiboub[10].

Rentré en Tunisie le , il est arrêté à son arrivée puis transféré au tribunal de première instance de Tunis[11]. Il est condamné à six mois de prison ferme dans une affaire et à un non-lieu dans une autre[12]. Le , sa détention est prolongée de quatre mois dans le cadre de l'affaire du marché de la centrale électrique de Radès[13]. Il est finalement libéré le mais reste à la disposition de la justice[14]. Le 5 mai, un accord de réconciliation est signé entre Chiboub et le chargé du contentieux de l’État sous la houlette de l'Instance vérité et dignité[15].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Chiboub est marié à Dorsaf Ben Ali, la fille cadette de l'ancien président Zine el-Abidine Ben Ali[16] et de sa première épouse Naïma Kefi.

Palmarès[modifier | modifier le code]

Sous sa présidence, le club de l'EST remporte les titres suivants :

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Imed Bahri, « Slim Chiboub introduit un procès contre l'Union européenne », sur kapitalis.com, (consulté le ).
  2. « Étoile du Sahel : accusations de corruption envers l'Espérance Tunis », sur afrik-foot.com, (consulté le ).
  3. « Slim Chiboub, commissaire de la finale Italie-France », sur kawarji.com, (consulté le ).
  4. « Slim Chiboub élu nouveau président du CNOT », sur babnet.net, (consulté le ).
  5. « Younes Chettali remplace Slim Chiboub, à la tête du comité olympique tunisien », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  6. a et b « La Tunisie réclame l'extradition de Slim Chiboub », sur africanmanager.com, (consulté le ).
  7. « Tunisie. Slim Chiboub écope de 5 ans de prison », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
  8. « L'Olympique Béjà poursuit Slim Chiboub en justice », sur mosaiquefm.net, (consulté le ).
  9. « Chiboub débouté par la justice suisse ! », sur espacemanager.com, (consulté le ).
  10. « Proches de Ben Ali : sanctions annulées », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  11. « Slim Chiboub arrêté à son arrivée en Tunisie puis transféré au tribunal », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  12. Salma Bouraoui, « Tunis – Affaire Slim Chiboub : six mois de prison ferme », sur leconomistemaghrebin.com, (consulté le ).
  13. « Tunis : la détention de Slim Chiboub prolongée de 4 autres mois », sur africanmanager.com, (consulté le ).
  14. « Slim Chiboub libéré après 14 mois de prison », sur kapitalis.com, (consulté le ).
  15. « Réconciliation nationale : Slim Chiboub fait le premier pas », sur kapitalis.com, (consulté le ).
  16. Frida Dahmani, « Tunisie : que devient… Slim Chiboub ? », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]